Pour la dernière sortie, il
fallait une destination mémorable. Mais il fallait aussi tenir compte de la
météo, de la durée de la course, de la forme de nos jeunes, de la variété à
leur offrir – une course ayant le même départ qu’une autre a été abandonnée –
etc.. De toutes ces contraintes a émergé la Pointe d’Escreins (3038m).
Nous nous sommes levés vers 5h
pour pouvoir marcher dès 7h. Un trajet en bus nous a amené près de la station
de Risoul avant de bifurquer vers la gauche pour suivre une toute petite route
menant à la réserve naturelle du val d’Escreins. Il s’agit d’un gigantesque
cirque très sauvage.
Dès les premiers mètres le dépaysement
est total. Le sentier n’est guère montant et suit de près ou de loin un torrent
dont les bords nous indiquent assez bien quelle peut être la violence de la
débâcle au printemps. Même à cette heure matinale la température est douce.
Ce n’est qu’au bout de quelques
kilomètres à pieds que l’ascension véritable commence. La formation reprend
l’ordre habituel pour enchaîner les lacets. Puis, peu à peu nous sortons de la
forêt et gagnons les alpages. Parmi la multitude de fleurs, certains – des
connaisseurs – reconnaissent même un lys…….
Nous traverserons tous les étages
habituels : les alpages ras, les pierriers avec ça et là des névés. Puis
l’arrivée.
En haut d’une crête, des jeunes
bouquetins nous regardent passer. Il est assez rare d’en voir aussi distinctement.
A défaut de marmotte, au moins aurons- nous rencontré un peu de faune typique.
Nous arrivons au col des Houers
(2871m) dans un temps tout à fait honorable malgré la longue pause que nous
avons prise pour observer les animaux.
Moins d’une heure plus tard, nous
sommes au sommet (3038m). Un vent du diable nous dissuade à nouveau de déjeuner
là. Nous prenons quelques photos et redescendons nous mettre à l’abri.
Le retour est enfin l’occasion de
faire de la « descente en ramasse ». Lorsqu’une pente est constituée
de petits cailloux réguliers semblables à du sable grossier, il est possible de
descendre en faisant de très grands pas qui s’enfoncent moins qu’ils ne
glissent. Ce que nous avions tant peinés à grimper est descendu en moins de
temps qu’il ne faut pour le dire !
Avec la faune alpestre, c’est
deux « monuments » de la flore d’altitude que nous pourrons observer.
Le premier se trouve généralement dans des pierriers. Le génépi est une plante
très recherchée parce qu’il suffit de quelques brins – une vingtaine – pour
parfumer 1/2l.
La seconde plante, une edelweiss
se trouve un peu plus bas, au bord du chemin, marquée par des randonneurs.
Le reste du retour se fera à un
rythme soutenu. Mais nous prendrons quand même le temps de prendre des photos
de deux mélèzes particuliers. Ces deux là poussent directement sur la roche,
juste au-dessus d’une fine saignée.
Cliquez sur une image pour l'agrandir
Vous pouvez laisser un commentaire en cliquant sur "commentaires"